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Littératures germanophones

Nature Élément Constitutif
Crédits ECTS 5
Volume horaire total 24

Contenu

En tant qu’acte de médiation entre les cultures, la traduction participe de la construction de l’image de l’Autre et d’un discours sur l’altérité. Les traductions réalisées à une période donnée peuvent donc s’appréhender comme autant d’énoncés entrant dans la construction d’une archive reposant, selon Foucault, sur un ensemble de règles constitutives et révélatrices de « ce qui peut être dit ». Le traducteur, de ce point de vue, devient le porteur d’un discours dont le cadre (institutionnel, idéologique, etc.) diffère de celui du texte d’origine. Qu’en est-il alors de sa liberté de traduire et de « dire » ? La traduction peut-elle être interdite ou inopportune ? Peut-elle au contraire aider à infléchir le discours dominant sur l’Autre et à refaçonner nos représentations ? La problématique sera exposée à travers quelques étapes et textes emblématiques de l’histoire de la traduction, puis transposée à différentes périodes des relations France-Allemagne au XXe siècle : la traduction d’auteurs pacifistes de la guerre de 1914-1918, celle d’auteurs exilés antinazis et celle d’auteurs nazis sous l’Occupation.