Salle du Conseil de la faculté de Droit, d'Économie et Sciences sociales
50 avenue Jean Portalis
Tours
Développées en 2016-2017 en Argentine ou Pologne, les “grèves des femmes” se sont rapidement étendues à plus de 50 pays pour dénoncer les violences
quotidiennes contre les femmes, donnant naissance à un mouvement connu sous le nom de "8M". Ces mobilisations ont ainsi permis d'élargir la notion de grève pour inclure les formes hétérogènes de travail qui caractérisent le capitalisme contemporain, au-delà de celles liées au travail salarié et formel, pour inclure d'autres modalités, telles que le travail informel et précaire, les diverses activités qui composent l'économie populaire, le travail associatif et d'autres formes de travail non salarié, ainsi que le travail domestique et reproductif. Par conséquent, la grève a été comprise comme faisant partie d'une résistance plus large à la logique d'accumulation néolibérale et à la précarité de la vie.
Une équipe de chercheuses et chercheurs de CITERES, du CNRS et de l'organisation Démocratie & Participation propose une journée d'étude pour mettre en perspective des études développées dans des contextes historiques, géographiques et sociaux divers, à partir de l'anthropologie, de la sociologie. Ce sera aussi l'occasion d'ouvrir un dialogue sur les intersections entre le genre, le travail et la mobilisation afin de contribuer à une réflexion sur les hétérogénéités du travail.
Programme de cette journée :
9h30 Accueil
10h00
Panel 1 : Mobilisations de femmes au travail et sur le travail
Modération : Viviane Albenga, CITERES, Université de Tours
Synergies entre économie et féminisme populaire : réflexions sur la notion de travail dans et à partir de l'action, Maria Ines Fernández-Alvarez, CITRA, CONICET, l'Université métropolitaine de l’Éducation et du Travail-FF, Université de Buenos Aires
"Une femme, une voix" : coopératives de production féminines et genre du travail démocratique, Ada Reichhart, SAGE, Université de Strasbourg
Se mobiliser entre femmes dans les usines de la sous-traitance internationale tunisienne en contexte révolutionnaire. Sarah Barrières, IRES
12h-13h30 Déjeuner
13h30-15h30
Panel 2 : Grève féministe et action syndicale féministe
Modération : Sophie Pochic, CNRS, CMH
Genre et pouvoir syndical : dynamiques féministes au sein de l’UGTT, Arbia Selmi, CEPED, CMH
L’économie féministe autour du travail de soin en Espagne : théorisation et pratique de la grève, Viviane Albenga, CITERES, Université de Tours
La grève féministe en Argentine : une lutte pour la revalorisation du travail reproductif, Paula Lenguita, CONICET, Buenos Aires
15h45 – 17h15
Panel 3 : De la participation comme travail
Modération : Ada Reichhart, SAGE, Université de Strasbourg
Travail et résistances d'usagères de centres sociaux en milieu populaire, Valérie Cohen, CITERES, Université de Tours
"Politiques de la joie" dans les ressourceries, Delphine Corteel, CITERES, Université de Tours