Partager
Vous êtes ici : Version françaiseFormations

3.3 Langue, discours, opérations de mise en discours

Nature Élément Constitutif
Volume horaire total 20

Contenu

L'énonciation a pris son essor à la fin des années 1960 à la suite des travaux d'Émile Benveniste. Dans la perspective énonciative (partagée par la pragmatique), les phénomènes linguistiques ne s'expliquent que si l'on prend en considération les conditions de production de l'énoncé (énoncé, et non phrase). On pose que tout énoncé est un agencement de marqueurs d'opérations (opérations mentales) ; celles-ci construisent un texte à partir de représentations et d'une régulation inter-sujets, entre énonciateur et coénonciateur.
Ce cours a pour objectif d'initier à une théorie particulière de l'énonciation, la Théorie Métaopérationnelle, développée par Henri Adamczewski, ses collaborateurs et ses étudiants, à l'Université de Paris 3 à partir des années 1970.
Ses principes, outils et méthodes seront présentés. Les illustrations seront prises en français et en anglais, dans les domaines de la prédication et du syntagme verbal (temps, modalités ou aspects, suivant le temps disponible), ainsi que dans celui du syntagme nominal (déterminants, adjectifs ou relation internominale). L'approche métaopérationnelle ayant particulièrement théorisé l'anaphore, ce mécanisme linguistique sera étudié, si possible dans une perspective contrastive (français/anglais).
Au fil des études de cas, le principal point fort de la théorie, à savoir la pragmatique métaoperationnelle basée sur la notion de connivence linguistique, sera mis en relief. Mais une critique de son point faible, à savoir l'invariant, sera également menée. Enfin, suivant le temps disponible, on montrera qu'un soubassement sur une philosophie du langage explicite s'avère nécessaire : celle élaborée par Jean-Jacques Lecercle sera présentée, en particulier sa théorie du reste.