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Si pour le XIXe siècle il n’est pas toujours facile de distinguer le vers de la prose, que dire pour le XXIe, que l’on
peut faire remonter en poésie à la crise des années 1980. Selon Michel Collot tout viendrait de l’effondrement
des avant-gardes qui se sont succédées au XXe siècle : Futurisme, Dadaïsme, Existentialisme, Telquellisme, et qui
aurait entraîné la quasi disparition du public. Cependant on peut voir dans cette fin des avant-gardes quelque
chose de positif, avec la renaissance d’une poésie plus discrète et néanmoins de valeur, ce que l’on a appelé « le
Nouveau Lyrisme », qui touche aussi bien la thématique – le monde réel est de retour – que l’écriture à
proprement parler. Les formes traditionnelles ressurgissent mais modifiées – modernisées : le vieil Alexandre se
mue en vers de plus ou moins quatorze syllabes, le sonnet n’a plus que treize vers, on va à la ligne au milieu des
syntagmes… C’est dans cette perspective d’un retour à la tradition mêlée néanmoins de modernité que nous
verrons la querelle Pinson / Gleize et que nous interrogerons les oeuvres de Réda, Maulpoix, Goffette, William
Cliff, Richard Rognet…