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EP2 Le choc des époques

Nature Élément Constitutif
Crédits ECTS 3
Volume horaire total 20

Contenu

Depuis l’Antiquité des femmes parsèment l’histoire littéraire (Sapho, Marie de France, Louise Labé) mais plus
comme alibis que pour leur réelle valeur artistique. En France, il faut attendre le XVIIe pour assister à un
épanouissement significatif de l’écriture féminine (auteures de grands romans baroques, de contes, Mme de La
Fayette). Au XVIIIe siècle c’est la grande époque des salons, animés par des femmes et au XIXe siècle même si
nous avons Mme De Staël et George Sand c’est du côté de l’Angleterre qu’il faut se tourner pour un âge d’or de
la littérature féminine romanesque avec Jane Austen, George Eliot, les soeurs Brontë. Dans cette postérité
britannique un aura dans la première moitié du XXe siècle l’immense Virginia Woolf qui théorisera avec Une
Chambre à soi la situation difficile des femmes dans le monde des lettres.
En France, l’écriture féminine, consciente d’elle-même et de ses enjeux, attendra la deuxième moitié du XXe
siècle pour se développer, dans la filiation de Colette, auteure qui n’a pas toute la place qu’elle mérite dans
l’histoire littéraire, sans doute parce qu’elle n’est qu’une femme. Parallèlement à la montée en puissance des
femmes dans la société, petit à petit ces dernières acquièrent enfin un rôle prédominant en littérature : Duras,
Beauvoir, Violette Leduc, Sarraute, Yourcenar, Cixous, Wittig…, pour ne mentionner qu’elles, sont reconnues
comme des auteures de premier plan, même s’il se trouve toujours des gens – des hommes – pour les dénigrer.