Juin 2025 : Une jeune chercheuse de l’Université de Jaén accueillie pendant trois mois à l’Université de Tours dans le cadre du programme de mentorat NEOLAiA
le 21 juillet 2025
Depuis février 2025, NEOLAiA propose aux jeunes chercheurs une nouvelle forme d’accompagnement à l’échelle européenne : un programme de mentorat de 18 mois offrant un suivi personnalisé assuré par un enseignant-chercheur issu de l’une des universités partenaires.
Depuis juin, les 12 mentoré·es sélectionné·es pour cette première édition sont entré·es dans la deuxième phase du programme : chacun·e a été jumelé·e avec un·e mentor issu·e du même champ disciplinaire, avec des échanges réguliers prévus tout au long de l’année universitaire 2025/2026. Le programme inclut également une mobilité de courte durée au sein de l’établissement du mentor. La relation mentor-mentoré·e se veut souple et construite autour d’objectifs partagés : soutenir le développement de carrière des jeunes chercheur·ses et renforcer leur ouverture internationale. Avec cette initiative, NEOLAiA s’inscrit dans les priorités européennes en matière d’excellence scientifique et de soutien aux carrières de la recherche (Stratégie des ressources humaines pour les chercheurs - HRS4R).
Ana Valverde González, doctorante en philologie anglaise à l’Université de Jaén, a ainsi noué une collaboration avec Guia Migani, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Tours. Accueillie pour un séjour de recherche de trois mois au laboratoire CETHIS (de juin à août 2025), Ana revient avec sa mentore sur cette expérience formatrice. (Traduit de l’anglais et de l’espagnol)
1 – Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre le programme de mentorat NEOLAiA ?
Ana : Je voyais cela comme une belle opportunité d’élargir mes réseaux de recherche et de renforcer mes connaissances interdisciplinaires. Grâce au cours BIP suivi à Örebro, j’ai eu l’occasion de rencontrer Guia Migani, qui est aujourd’hui ma mentore et après l’avoir revue à l’Université de Tours l’an dernier, j’ai pensé que ce serait une excellente occasion d’étudier avec elle, de bénéficier de son expertise historique et d’intégrer cette perspective dans l’introduction de ma thèse.
Guia : J’ai rencontré Ana lors d’un BIP en histoire organisé à Örebro il y a deux ans. J’étais motivée à poursuivre les échanges avec elle : j’espère pouvoir lui apporter un regard historique et qu’elle m’enrichisse de sa perspective linguistique.
2 – Quelles sont les attentes fixées par le programme et quels objectifs avez-vous définis ensemble ?
Guia : Il est essentiel pour moi qu’Ana puisse profiter de cette période pour faire avancer la rédaction de sa thèse. Éloignée de ses tâches quotidiennes à l’université, elle peut consacrer pleinement son temps à la bibliothèque et utiliser nos ressources pour progresser dans son écriture.
Ana : Le programme conçoit ces mobilités comme un échange entre mentor et mentoré·e, une façon pour le ou la jeune chercheur·se de tirer le meilleur parti des connaissances de son mentor. Guia m’apporte tout son soutien et son expertise dans son domaine. De plus, comme elle le sait, je veux profiter de cette période loin de Jaén pour me concentrer autant que possible sur la rédaction de ma thèse. Être au laboratoire CETHIS est une opportunité exceptionnelle : j’ai trouvé ici un lieu propice à la concentration et à l’écriture intensive.
3 – Vous êtes le premier binôme à avoir effectué une mobilité dans le cadre du programme. En quoi cela consiste-t-il et quels en sont les bénéfices déjà constatés ?
Guia : Je pense qu’il est précieux de découvrir d’autres pratiques de recherche et d’élargir le réseau de la ou du doctorant·e. C’est aussi une période où il ou elle peut se concentrer exclusivement sur ses travaux, sans autres tâches à gérer.
Ana : Comme je l’ai mentionné, c’est une excellente façon d’élargir son réseau et de bénéficier de l’expérience et du savoir de son mentor – dans mon cas, de l’approche historique de Guia Migani. J’ai déjà rencontré plusieurs doctorant·es du laboratoire CETHIS, avec qui j’échange des connaissances et des expériences. Et je peux travailler tranquillement sur ma recherche, sans être distraite par d’autres obligations.
4 – Vous êtes toutes deux impliquées activement dans l’alliance NEOLAiA. Selon vous, en quoi cette dynamique européenne constitue-t-elle une opportunité pour les jeunes chercheurs ?
Guia : NEOLAiA peut grandement aider les jeunes chercheur·ses en leur permettant de construire un réseau au-delà de leur université d’origine, de découvrir d’autres approches de recherche et de nourrir de nouvelles idées pour leurs travaux.
Ana : Comme le dit Guia, NEOLAiA est une formidable opportunité pour les jeunes chercheur·ses de créer des réseaux avec d’autres universités et domaines d’expertise. Le programme apporte aussi les financements nécessaires à ces mobilités. Par exemple, je n’aurais pas pu effectuer ce séjour à Tours sans la bourse offerte par le programme. Cela m’aurait empêchée d’acquérir les connaissances et de faire les rencontres que je fais actuellement à l’Université de Tours.
5 – Comment envisagez-vous la suite de votre collaboration après la fin du programme de mentorat ?
Guia : Les recherches d’Ana sont passionnantes et nos échanges sur les récits, les mémoires et l’historiographie sont très enrichissants. Je garde son expertise en tête pour de futurs projets de recherche sur ces thématiques.
Ana : Les travaux de Guia sont vraiment fascinants. J’ai lu plusieurs de ses articles et ses recherches sur les migrations me touchent particulièrement. Jusqu’à présent, nous avons beaucoup discuté de récits, de mémoire et d’historiographie. Mais j’aimerais aussi pouvoir l’inviter à Jaén pour l’entendre parler de son expertise sur les migrations. C’est, selon moi, l’un des sujets les plus importants aujourd’hui et une fois ma thèse terminée, j’aimerais poursuivre mes recherches dans ce domaine si possible.