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REGARDS CROISÉS ARTS & SCIENCES - Assistez à la pièce Dys sur Dix

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Images du spectacle - Fabien Garou
Images du spectacle - Fabien Garou
Date(s)

le 9 avril 2024

20h30
Lieu(x)
Salle Thélème

Du 11 au 17 mars, l’université de Tours est partenaire de la Semaine du Cerveau, organisée par la Société des Neurosciences et qui a lieu dans toute la France pour sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur l’un de nos principaux organes. En marge de cet événement, la salle Thélème accueillera le mardi 9 avril la pièce Dys sur Dix, qui met en lumière les souvenirs d’enfance et les rapports au monde de Theor, atteint de dyspraxie visuo-spatiale.

Une pièce écrite et mise en scène par Ida Tesla, de la compagnie tourangelle Pih Poh, et à laquelle a contribué Cindy Gilles, Docteur en psychologie spécialisée en neuropsychologie au CHRU de Tours, membre associée du laboratoire PAVeA (Psychologie des Ages de la Vie et Adaptation). L’occasion de se pencher sur la complémentarité arts et sciences. Regards croisés.

Comment est né le projet d’écriture de Dys sur Dix ?

Ida Tesla - L’idée est venue de mon expérience de maman et des découvertes faites avec mon fils, atteint de dyspraxie visuo-spatiale (trouble de la notion d’espace) et qui m’a permis de rencontrer Cindy Gilles. Cindy Gilles, neuropsychologue et Eva Bouvet, ergothérapeute, m'ont rassuré sur le caractère "universel" du texte. Comme elles reçoivent des patient.e.s depuis des années, elles m'ont confirmé que le texte représentait le vécu et le parcours de nombreuses autres personnes, notamment sur la dyslexie dont je n'ai aucune expérience personnelle.

Comment peuvent se compléter arts et sciences, notamment au travers de cette pièce ?

Cindy Gilles – La pièce m’a fait redécouvrir ces troubles, de façon plus poétique. Les traiter sous une forme imaginaire permet en effet de rendre plus accessible aux enfants et à leurs famille le volet médical, mais surtout les conséquences de ces troubles sur la vie quotidienne, pour mieux les dédramatiser. L’art est en effet un bon complément des comptes-rendus médicaux, qui sont bruts et techniques. Dans mon travail, j’utilise aussi la littérature (jeunesse et pour adultes), qui permet aux parents et enfants de comprendre facilement les troubles, pour ainsi mieux les expliquer ensuite, à leurs proches par exemple.

Ida Tesla - Ce sont deux alliés incontournables et complémentaires, finalement tournés vers le même objectif, celui de montrer l’invisible, mais au travers de supports différents : la représentation pour le théâtre, les constats ou analyses pour la science. Les chercheuses sollicitées nous ont permis d’être totalement juste dans notre création quand le théâtre apporte aux scientifiques un outil pour entrer en empathie avec les personnes souffrant de dys, afin de comprendre comment elles voient le monde. C’est un outil dont les scientifiques ne disposent pas aujourd’hui.

1 mot pour donner envie au public de venir voir la pièce le 9 avril ?

Ida Tesla – Pour se faire plaisir déjà ! Mais aussi pour vivre une soirée riche en émotions, puisqu’on peut à la fois rire et pleurer tout au long de la pièce. Les amoureux du rap devraient y trouver leur bonheur, avec plusieurs couplets déclamés par Theor, le personnage principal, et ses deux acolytes.

Cindy Gilles – Si les gens veulent voyager au pays des Dys, il leur suffit de s’installer confortablement et de se laisser porter pour mieux comprendre ces troubles, qui sont divers et complexes, mais surtout de se mettre à la place des personnes touchées.

Après la représentation, Discussion autour des troubles dys avec Cindy Gilles, Prisca Martin-Nunes (Orthophoniste, iBrain Inserm U1253, et CRTLA - CHRU de Tours) et Elisabeth Schweitzer (Clinicienne, CRTLA - CHRU de Tours).