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Mobilités et transports bas carbone

Le secteur des transports reste aujourd’hui le premier émetteur de Gaz à effet de serre, notamment de CO2. Il participe ainsi de manière importante au dérèglement climatique. Le transport routier contribue principalement à ce bilan, en particulier les déplacements réalisés en voiture particulière, encore aujourd’hui majoritairement mue par des énergies fossiles.
Cette situation s’explique d’une part par l’importance des mobilités réalisées pour aller travailler, subvenir à ses besoins élémentaires, accéder à ses loisirs, etc. Elle est liée, d’autre part, à la très forte dépendance de nos modes de vie aux modes de transport carbonés, encore largement prédominants dans nos usages. Au-delà des offres alternatives de transport public, d’infrastructures en faveur des mobilités actives ou de pratiques en croissance comme le covoiturage, des inégalités sociales et territoriales demeurent et freinent la diffusion de pratiques plus vertueuses.
L’université de Tours ne fait pas exception, avec un Bilan Carbone « conforme » aux situations dans d’autres universités ou dans le monde professionnel, où les déplacements quotidiens participent amplement aux émissions de CO2, malgré l’augmentation du télétravail chez les salariés et l’évolution positive des pratiques de mobilité plus durables chez les personnels et étudiants.
Dans le double contexte du changement climatique et de la transition écologique, des dispositifs législatifs participent toutefois à faire évoluer ces pratiques, à favoriser leur décarbonation, notamment la Loi d’Orientation des Mobilités, des textes budgétaires et fiscaux, etc., de même que des plans d’action sont lancés dans les entreprises et secteur public, comme les Plans de Mobilité Entreprises, les Plans Universitaires de Mobilité, etc., à l’instar du « PLUM » à l’université de Tours.
Mais la question environnementale de la décarbonation des mobilités et celle de la transition écologique se heurte aux questions sociales et territoriales : recherche d’emploi complexe pour les personnes non motorisées, socialement défavorisées, aggravé par des situations d’assignation territoriale, le coût de l’électromobilité et de l’acquisition d’un véhicule électrique, tout autant que celui des carburants, inégalités territoriales se traduisant par des lieux de vie parfois éloignés d’offres de transport ou dépourvus d’une offre concurrentielle à la voiture, sans accès direct à des offres de transport public, etc.
 

Déroulé des séances 

L’enseignement aborde ces questions par les 3 prismes de l’aménagement du territoire, de la géographie et de la sociologie, selon le déroulé des séances suivantes :
(8h) : la place des transports et des mobilités dans le changement climatique, leurs parts dans les émissions de GES, l’évolution des textes législatifs en faveur d’une transition écologique, et enfin un volet prescriptif exposant les catégories de leviers et actions associées en faveur d’une décarbonation des mobilités.
(6h) : les trajectoires mobilitaires, pour la compréhension des comportements individuels, des changements de pratiques de mobilité, dans le temps et dans l’espace, et l’accompagnement au changement vers des pratiques plus durables.
(4h) : la question des inégalités sociales dans les pratiques de mobilités, notamment par la question du genre, de l’âge, des niveaux de revenus, etc.