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UNE SITUATION BUDGÉTAIRE SAINE

Le budget 2021 est composé du budget initial voté le 14 décembre 2021 et d’un budget rectificatif unique voté le 27 septembre 2021. Il a été exécuté conformément au décret n°2012-1246 modifié du 7 novembre 2012 relatif à la Gestion Budgétaire et Comptable Publique (GBCP). Il est composé du budget principal, de celui de la Fondation universitaire François Rabelais et, pour la première année, d’un Budget Annexe Immobilier (BAIM), suite à la dévolution du patrimoine immobilier mise en œuvre dans l’établissement. Cet exercice est marqué par les effets, atténués par rapport à 2020, de la pandémie Covid-19.

Le  résultat  2021,  de  6,27 M€,  est  stable (-39 K€/2020). Ce niveau élevé reflète une consommation décalée par rapport aux ressources perçues. La Capacité d’Autofinancement (CAF), de 12,55 M€, soit 6,04 % des produits encaissables, suit le niveau élevé du résultat.

L’évolution de la situation patrimoniale incorpore la nouvelle évaluation de notre patrimoine immobilier consécutive à la dévolution. L’augmentation significative du fonds de roulement (FDR), de 1,75 M€, résulte d’une forte majoration des financements (+ 4,53 M€), dont 1/3 provenant de la CAF, faiblement absorbée par les investissements (+ 2,78 M€).

Les recettes



L’année 2021 se signale d’abord par une forte hausse des recettes (11,57 M€, soit +5,67 %) et la Subvention pour Charges de Service Public (SCSP) représente plus de la moitié (57 %) de cette augmentation. Les autres subventions, comme les recettes propres, suivent la même évolution, retrouvant un niveau légèrement supérieur à 2019, après la baisse sensible enregistrée en 2020. On retrouve l’effet d’une reprise d’activité, mais de manière plus marquée qu’en dépenses.

Certaines recettes propres et subventions reçues sont peu affectées par la conjoncture économique, tels que les droits d’inscription qui progressent de manière lente mais continue, la CVEC qui reste stable et les ventes de publications en hausse continue, contrairement aux autres ressources propres, directement liées à la conjoncture. Se dégage néanmoins une hausse importante sur les formations par apprentissage et sur la formation tout au long de la vie, malgré la baisse structurelle du versement pour taxe d’apprentissage, suite au changement de régime réglementaire.
 

Les dépenses



Le solde budgétaire (différence entre les recettes et les dépenses en CP - Crédits de Paiement) est supérieur à 8 M€, alors que lors des exercices précédents, il s’établissait autour de 1,5 M€. Cette brusque augmentation que l’on retrouve également dans le résultat comptableest conjoncturelle. Elle s’explique essentiellement par le décalage entre les subventions reçues, notamment la SCSP, et leur consommation effective, en raison de l’impact de la situation sanitaire persistant en 2021.

Les dépenses de personnel sont en hausse de + 2,04 % (3 380 K€) par rapport à 2020. Le coût moyen d’un ETPT (Équivalent Temps Plein Travaillé) s’élève à 69 468 € (+ 0,82 %). Le ratio pivot ou ratio Dizambourg rapportant les charges de personnel aux produits encaissables (comptabilité générale), s’établit à 79,92 %, en deçà du seuil prudentiel de 82 %, en raison de la progression plus forte des recettes.

Les dépenses de fonctionnement reprennent leur progression en 2021 (+7,44 %).

Les dépenses d’investissement repartent également à la hausse, de manière plus atténuée car l’impact de la pandémie est général. L’immobilier représente près de 44 % des investissements exécutés.

Soutenabilité budgétaire

La soutenabilité budgétaire consiste à apprécier la capacité à honorer les engagements souscrits ou prévus et à maîtriser leurs conséquences budgétaires en cours d’année et les années ultérieures.

À court et moyen termes (C/MT), notre soutenabilité globalement s’améliore : solde budgétaire (+7,2 M€) ; capacité d’autofinancement (+1,5 M€), variations du fonds de roulement (+5,8 M€) et de trésorerie (+12 M€).

La soutenabilité à moyen/long terme introduit la pluri-annualité, c’est à dire les engagements nets restant à honorer fin 2021 de 11,45 M€, en hausse sensible (+ 6,5 M€), avec un pic de besoin de trésorerie en 2023, de 7,6 M€. Ces engagements sont rapportés à notre montant de trésorerie brut (62,4 M€). La trésorerie nette s’élève ainsi à 51,3 M€, soit 94 jours de dépenses de fonctionnement courant (45,8 M€ en 2020). Cependant, ce renforcement de la solidité financière de l’établissement, résulte principalement du ralentissement de l’activité encore constaté en 2021, qui conduit à un étalement des projets et actions. Cette évolution financière doit donc être considérée comme conjoncturelle, et l’année 2022 devrait montrer un retour à une situation financière plus conforme.